Coup d'œil sur l'Ouest - Automne 2018 - Inclusivité

Vers une Stratégie de croissance de l'Ouest canadien

Le monde change. À notre époque d'intense compétition à l'échelle mondiale, les Canadiens doivent s'appuyer sur des réalisations, aborder les défis de front et saisir de nouvelles occasions sur le plan économique qui façonneront notre avenir.

Le gouvernement fédéral collabore avec des entreprises, le secteur industriel, le milieu universitaire, des collectivités et des organisations autochtones ainsi que différents ordres de gouvernement pour contribuer à élaborer une véritable stratégie de croissance « propre à l'Ouest canadien ». Cette stratégie reflète non seulement les avantages régionaux uniques de chaque province, mais elle contribue également à stimuler la croissance économique.

Que vous habitiez dans une zone urbaine ou en région rurale, que vous fassiez partie d'une jeune entreprise ou que vous soyez un dirigeant communautaire, vous avez des idées au sujet de ce qu'il faut pour bâtir une économie forte. Vous devez nous dire ce qui compte le plus pour vous en ce qui concerne la croissance de l'économie et comment nous pouvons collaborer pour tirer parti de nos forces régionales existantes.

Le dialogue avec le public sera ouvert jusqu'au 16 novembre 2018. Visitez le site Web de Diversification de l'économie de l'Ouest Canada pour en savoir plus sur les moyens de participer.

Le Women's Enterprise Centre de la Colombie-Britannique encourage l'entrepreneuriat féminin

Plus tôt cette d'année, l'association Women's Enterprise Organizations of Canada et la Banque de développement du Canada ont collaboré afin de renforcer leur appui aux femmes entrepreneurs.

Le Women's Enterprise Centre (WEC) de la Colombie-Britannique et les organisations membres de la Women's Enterprise Organizations of Canada en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et à Terre-Neuve-et-Labrador participent à ce partenariat.

L'objectif est de permettre aux femmes de créer une entreprise et d'en assurer la croissance plus facilement. Le partenariat permet d'améliorer l'accès des femmes à des fonds, de les conseiller, de les accompagner sur le plan professionnel et de leur offrir des occasions de réseautage. Il permet également d'assouplir les exigences relatives aux prêts. L'initiative repose sur la Stratégie pour l'entrepreneuriat chez les femmes prévue dans le budget de 2018 :

• 1,4 milliard de dollars accordés sous la forme de prêts par la Banque de développement du Canada à des entreprises dirigées par des femmes en 2021;
• 200 millions de dollars investis dans des entreprises technologiques dirigées par des femmes au cours des cinq prochaines années;
• 105 millions de dollars accordés en cinq ans à des entreprises dirigées par des femmes, par l'intermédiaire d'organismes de développement régional tels que Diversification de l'économie de l'Ouest Canada (DEO).

Grâce à des fonds provenant de DEO, le WEC offre des prêts, des conseils et de la formation aux femmes qui créent ou élargissent leur entreprise.

En réponse à la croissance de Vancouver en tant que pôle technologique, le WEC possède à présent un programme Entrepreneur in Residence bénéficiant de solides antécédents en matière de technologies. L'objectif est de répondre aux besoins des femmes qui se lancent dans la création d'entreprises non traditionnelles et reposant sur les technologies et l'innovation.

L'année dernière, le WEC a accompagné la création, le maintien et l'expansion de 105 entreprises et il a offert des services consultatifs à plus de 2 400 autres entreprises dirigées par des femmes.

À titre d'exemple de réussite, nous citerons l'entreprise Red Dog Deli Raw Food Company, qui a bénéficié de l'appui du WEC par l'intermédiaire du programme de prêt de ce dernier. Red Dog Deli est considérée comme un chef de file dans l'industrie des aliments crus pour animaux de compagnie en Colombie-Britannique. Elle vend ses produits par l'intermédiaire de détaillants partout au Canada et elle les exporte également aux États-Unis.

Le WEC a également offert des prêts à l'entreprise Green Moustache Juice, afin de l'aider à accroître sa chaîne de restaurants servant des produits à base de plantes biologiques en Colombie-Britannique et en Alberta. L'appui du Centre a été déterminant pour aider l'entreprise à mettre en place un système de franchises.

En Colombie-Britannique, les femmes possèdent 38 % des entreprises, ce qui représente le pourcentage le plus élevé de l'Ouest canadien. Les femmes représentent 47 % de la main-d'œuvre de la Colombie-Britannique, mais elles sont peu présentes dans les secteurs suivants :

• les technologies (15 à 20 %);
• les métiers spécialisés (4 %);
• les postes de leadership, tels que celui de directrice générale (5 %).

Si de nombreuses initiatives encouragent l'entrepreneuriat et aident les femmes à intégrer des secteurs non traditionnels, la faible représentation des femmes et les disparités salariales demeurent. L'augmentation des taux de participation des femmes permettrait de réduire les pénuries de main-d'œuvre, de stimuler les stratégies novatrices au Canada et d'améliorer les performances économiques en général.

Les données dont nous disposons semblent indiquer que de nombreuses femmes diplômées en sciences, en technologies, en génie et en mathématiques choisissent des carrières en dehors du secteur des technologies. D'autres ne parviennent pas à trouver un emploi dans leur domaine, et nombreuses sont celles qui le quittent pour d'autres industries.

Des défis semblables persistent dans les métiers. Les femmes sont moins susceptibles de s'inscrire en apprentissage et il arrive souvent qu'elles ne le terminent pas. Les taux de fidélisation des femmes sont inférieurs à ceux des hommes. Les obstacles fréquemment cités sont le manque de modèles des fonctions professionnelles, de réseaux et de mentors.

L'accès aux ressources et aux fonds est de loin le plus grand défi que les femmes doivent relever à la création d'une entreprise par rapport à leurs homologues masculins. Des données issues de sondages donnent à penser qu'il est demandé à 57 % des femmes entrepreneurs de présenter leurs états financiers pour obtenir des fonds, contre 31 % des hommes.

Encourager l'ascension économique des femmes en Alberta

Les femmes doivent relever des défis plus importants que les hommes pour assurer leur sécurité économique. En 2017, le taux de participation (66 %) des femmes en Alberta au marché de l'emploi était le plus élevé de toutes les provinces. Il était toutefois inférieur à celui des hommes de 12 %.

Les femmes en Alberta présentaient également le taux d'emploi le plus élevé de toutes les provinces : 61 %. Ce taux était toutefois inférieur à celui des hommes de l'Alberta, et ce, dans tous les groupes d'âge. L'écart le plus important concernait le groupe d'âge de 25 à 44 ans et s'élevait à 13 %.

Les femmes sont également plus susceptibles de travailler à temps partiel que les hommes. En 2017, elles occupaient 69 % des postes à temps partiel, contre seulement 40 % de ceux à temps plein en Alberta.

En 2016, 33 % des femmes de l'Alberta ont déclaré que le coût de la garde des enfants était la principale raison pour laquelle elles choisissaient de travailler à temps partiel ou de ne pas travailler du tout au lieu de travailler à temps plein. Il est important de noter que les foyers monoparentaux sont souvent dirigés par des femmes.

Dans une volonté d'accroître la participation des femmes sur le marché de l'emploi, le gouvernement fédéral a signé en 2017 une entente avec le gouvernement de l'Alberta et d'autres provinces et territoires partenaires, afin de promouvoir les coûts abordables de la garde d'enfants partout au Canada. Le programme pilote pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants a commencé dans 22 centres de l'Alberta. En avril 2018, 100 centres supplémentaires ont été annoncés dans le cadre de ce programme, pour un total de 122 centres dans l'ensemble de l'Alberta. Ces nouveaux centres devraient créer 6 000 places de garde d'enfants à un coût abordable, ce qui permettra d'aider 1 400 Albertaines à réintégrer le marché de l'emploi.

Les femmes en Alberta sont également confrontées à des disparités salariales liées au genre et elles sont plus susceptibles que les hommes d'être rémunérées au salaire minimum. En 2017, les femmes âgées de 25 à 54 ans gagnaient 6,25 dollars l'heure de moins que les hommes, tandis que celles âgées de 55 ans ou plus gagnaient 7,98 dollars l'heure de moins que les hommes. En septembre 2016, le gouvernement de l'Alberta a adopté une mesure législative visant à augmenter le salaire minimal à 15 dollars l'heure au plus tard en octobre 2018. Étant donné que 60 % (62 900) des personnes rémunérées au salaire minimum en Alberta sont des femmes, cette modification permettra de soulager les femmes à faible revenu et de réduire les écarts de rémunération.

En 2017, les femmes de l'Alberta étaient majoritaires dans les emplois des secteurs suivants :

• les soins de santé (81 % de femmes);
• les affaires, la finance et l'administration (70 %);
• l'éducation, le droit et les services sociaux communautaires et gouvernementaux (67 %).

Seulement 7 % des personnes travaillant dans les métiers spécialisés et le transport, par exemple les conducteurs d'équipements, étaient des femmes. En outre, seulement 14 % des personnes travaillant dans les domaines des ressources naturelles, de l'agriculture et des secteurs connexes étaient des femmes. Afin de réduire cet écart, la société albertaine Women Building Futures aide les femmes à se préparer à des emplois traditionnellement occupés par des hommes. Cette société bénéficie de l'aide financière :

• du gouvernement de l'Alberta;
• du gouvernement du Canada;
• de l'Association des femmes autochtones du Canada.

Grâce à leur soutien, la société Women Building Futures propose neuf programmes, à Edmonton et à Fort McMurray, afin de former les femmes qui souhaitent entreprendre une carrière dans des métiers spécialisés.

Afin d'aider les femmes entrepreneurs en Alberta, les gouvernements fédéral et provincial ont fondé l'organisation Alberta Women Entrepreneurs (AWE). Il s'agit d'une organisation à but non lucratif dont l'objectif est de donner aux femmes les moyens de créer des entreprises prospères. L'AWE offre :

• des services de mentorat;
• un soutien financier;
• des événements de réseautage;
• des ateliers de création d'entreprise;
• un programme d'accélérateurs appuyé par les pairs.

DEO fournit à cette organisation ses fonds de base, à hauteur de 975 000 dollars par an, par l'intermédiaire de l'Initiative pour les femmes entrepreneurs (IFE). Entre 2007 et 2012, les entreprises qui ont bénéficié de l'IFE dans l'Ouest canadien ont créé des emplois à un taux de 5,6 %, contre -0,2 % parmi les entreprises qui n'ont pas bénéficié de cette aide. Par ailleurs, la durée de vie des entreprises qui ont bénéficié de l'IFE a été plus longue de 15 % que celle des entreprises qui n'ont pas bénéficié de cette aide.

En mars 2017, le gouvernement de l'Alberta a investi 101 863 dollars, par l'entremise du Programme de soutien économique des communautés et des régions, afin d'aider des entreprises dirigées par des femmes à croître grâce au programme PeerSpark de l'AWE. Le programme PeerSpark réunit des femmes entrepreneurs qui partagent les mêmes idées, afin d'étudier des moyens de faire croître leur entreprise respective plus rapidement. Ces femmes découvrent par la même occasion des ressources clés, des réseaux, des programmes de financement et des experts en commerce.

Le ministère de la Condition féminine de l'Alberta promeut l'égalité des sexes en Alberta dans trois domaines :

• la sécurité économique des femmes;
• la prévention et le traitement de la violence fondée sur le sexe;
• le renforcement du leadership et de la participation démocratique des femmes.

Le Ministère dirige ou appuie de nombreux programmes et de nombreuses politiques qui contribuent à l'égalité des sexes. On notera par exemple la Fair and Family Friendly Workplaces Act, qui a été promulguée en Alberta en juin 2017. Cette loi a eu pour effet d'améliorer le congé parental et le congé de soignant, ainsi que le congé pour violence familiale.

Le ministère de la Condition féminine de l'Alberta a également créé le Status of Women Community Grant Program [programme de subvention communautaire en faveur de la condition féminine]. Au cours de l'exercice 2017-2018, le Ministère a accordé 850 000 dollars à 32 organisations à but non lucratif, afin qu'elles puissent commencer ou étoffer des projets ayant les objectifs suivants :

• donner aux femmes les moyens de devenir autonomes dans des rôles de leadership;
• aider les femmes à assurer la sécurité économique de leur famille;
• lutter contre la violence fondée sur le sexe.

L'organisation à but non lucratif Multicultural Health Brokers Cooperative est l'une des bénéficiaires de ces fonds. Elle aide les femmes immigrantes et réfugiées à gérer des microentreprises au sein de leur collectivité.

La Première Nation de Thunderchild investit dans une entreprise de cannabis à Calgary

La Première Nation de Thunderchild a investi 8 millions de dollars dans l'entreprise calgarienne Westleaf Cannabis. Cette Première Nation de Saskatchewan en devient ainsi l'actionnaire principal. L'entreprise prévoit de croître et de vendre du cannabis en ligne et par l'intermédiaire d'une chaîne de magasins dans l'Ouest canadien, dont un établissement à Warman (Saskatchewan).

Le 23 juillet, la Westleaf Cannabis a commencé la construction d'une usine de 115 000 pi2 (environ 10 684 m2) à Battleford (Saskatchewan), sur des terres possédées par la Première Nation de Thunderchild. Cet établissement devrait créer 150 emplois à son ouverture, laquelle est prévue dans 10 à 12 mois. Les employés suivront une formation complète. Ils collaboreront avec une équipe d'experts de Westleaf, qui sont spécialisés dans la construction et l'exploitation d'installations de culture et de transformation du cannabis.

L'entreprise prévoit ouvrir une deuxième installation plus petite, d'environ 60 000 pi2 (environ 5 574 m2) dans la zone industrielle sud-est de Calgary. Cela devrait conduire à l'embauche de 80 employés à temps plein. En outre, l'entreprise prévoit d'ouvrir trois à six points de vente au détail en Colombie-Britannique.

En 2017, la Johnson Shoyama Graduate School of Public Policy (Saskatchewan) a publié un rapport intitulé « Legalizing & Regulating Cannabis in Saskatchewan » [Légalisation et réglementation du cannabis en Saskatchewan]. Les retombées économiques directes de la légalisation du cannabis dans la province y sont estimées à environ 250 millions de dollars par an. Ces retombées, issues de la vente au détail et de la distribution, comprennent :

• l'élaboration d'équipement et de technologies permettant de cultiver le cannabis;
• la création de nouvelles souches de cannabis;
• la transformation et le conditionnement de cannabis frais ou séché, d'huile de cannabis et de semences;
• la production de cannabis comestible et de concentrés de cannabis.

Le gouvernement de la Saskatchewan a organisé une loterie pour l'attribution de 51 permis de vente du cannabis, à laquelle ont participé plus de 1 500 demandeurs. En ce qui concerne le règlement en la matière, il a été proposé d'autoriser les détaillants à vendre leurs produits en ligne. Le règlement créera des occasions pour les détaillants et aidera à créer un marché compétitif du cannabis dans la province.

Renforcer l'inclusivité dans le monde des affaires au Manitoba

Kapyong

En avril 2018, un groupe de Premières Nations visées par le Traité no 1 a conclu une entente avec le gouvernement du Canada en vue de créer une réserve urbaine à Winnipeg. Cette réserve sera située sur le site des anciennes casernes Kapyong. La démolition des bâtiments existants a commencé. À ce jour, 18 logements vides ont été détruits. Il faudra compter plus de deux ans pour éliminer le reste.

Une fois que les structures existantes auront disparu, les travaux de construction d'une réserve urbaine de 110 acres (environ 45 hectares) pourront commencer. Le groupe visé par le Traité no 1 envisage une utilisation mixte du site, à la fois résidentielle et industrielle, à compter de l'automne 2018. Aucune échéance n'a encore été fixée pour la fin du projet.

De son côté, la Première Nation de Peguis élargit sa réserve urbaine de Winnipeg. Cette réserve compte déjà plusieurs entreprises et plusieurs agences, regroupées dans un bâtiment existant, et la Première Nation a commencé récemment la construction d'un complexe commercial, résidentiel et de bureaux, d'un montant de 30 millions de dollars, sur l'avenue Portage . La première phase concerne un bâtiment de deux étages, pour un coût de 6,5 millions de dollars, qui s'étendra sur 14 125 pi2 (environ 1 312 m2) et accueillera :

• un restaurant;
• une pharmacie;
• une clinique de gestion de la douleur;
• un point de vente au détail de cannabis à usage récréatif.

Emploi et formation

Le gouvernement du Manitoba investit dans des formations et des emplois destinés aux Autochtones. Le 10 août 2018, plus de 40 jeunes ont obtenu leur diplôme au terme d'un programme de stage unique de niveau secondaire, au cours duquel les étudiants autochtones étaient encouragés à chercher un emploi dans le secteur des soins de santé. Le programme comprend 55 heures d'observation bénévole de travailleurs à leur poste de travail, à des rôles variés dans le secteur de la santé. Il comprend également un emploi d'été rémunéré qui permet aux étudiants d'accumuler des crédits d'études.

Bon nombre des étudiants des années précédentes suivent actuellement un programme d'études postsecondaires en vue d'entreprendre une carrière dans le secteur des soins de santé, par exemple :

• un baccalauréat en sciences infirmières;
• une formation d'infirmier auxiliaire autorisé;
• une formation d'aide sanitaire ou de physiothérapeute.

Vingt-cinq anciens diplômés du programme travaillent actuellement dans le secteur des soins de santé

Conférence SHEday

Le Centre d'entreprise des femmes du Manitoba, partenaire de DEO, organise une conférence annuelle intitulée « SHEday ». Cette conférence offre aux femmes occupant des fonctions de leadership un moyen d'inspirer d'autres femmes et de promouvoir la réussite de ces dernières. À cette occasion, des intervenantes locales et nationales partagent leurs connaissances, leurs expériences et leur histoire. La conférence SHEday aide les femmes à perfectionner leur capacité de leadership et leurs forces, grâce à :

• la création de réseaux;
• l'instauration d'un dialogue;
• l'amélioration de la communication.

Ces conférences annuelles ont commencé en 2015 et ont depuis lors pris une ampleur importante. Plus de 1 300 personnes ont participé à l'édition de 2018, en janvier.

Crédit photo : Songhees Innovation Centre

Collaboration d'innovateurs autochtones au nouveau Songhees Innovation Centre

En 2017, DEO a remis 93 410 dollars au Songhees Innovation Centre (SIC). Ces fonds ont permis au SIC de créer un espace novateur dans le Songhees Wellness Centre, près du centre-ville de Victoria (Colombie-Britannique). L'objectif de cet espace est d'attirer des entrepreneurs autochtones, quelle que soit la Première Nation dont ils sont issus. L'honorable Navdeep Bains, ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique et ministre responsable de Diversification de l'économie de l'Ouest Canada, a annoncé le financement du projet en mars 2018.

Le SIC est un lieu organisé autour du principe des espaces ouverts et fait office d'environnement communal de cotravail. L'objectif de ce centre est de favoriser la collaboration et les échanges riches d'idées entre les innovateurs autochtones. Il a également pour objectif plus large de devenir un modèle de développement économique stimulé par les entrepreneurs au sein des communautés des Premières Nations, en particulier dans les réserves urbaines.

Le SIC est situé sur le territoire traditionnel du peuple des Songhees de la Nation des Salish du littoral. Il est le fruit de l'effort commun :

• de la Nation Songhees;
• du South Island Prosperity Project;
• de l'entreprise Animikii Indigenous Technology.

Jeff Ward, fondateur de l'entreprise Animikii Indigenous Technology, est un locataire-clé du SIC. Sa contribution a été déterminante pour permettre au centre d'atteindre son plein potentiel. Il a repéré un besoin croissant sur le marché de lieux permettant de mettre en commun toutes les ressources dont les entrepreneurs et organismes autochtones ont besoin pour assurer la croissance de leurs activités. Cela a été une aubaine pour les secteurs des technologies les plus importants du Grand Victoria.

Aujourd'hui, le SIC est un exemple de collaboration fructueuse entre les secteurs dont nous pouvons être fiers. Il est un modèle d'excellence pour les peuples autochtones, créé par les peuples autochtones. Il permet de démontrer qu'il est possible d'innover, d'élaborer des solutions technologiques et de mettre en œuvre ces dernières pour résoudre les problèmes auxquels les entreprises et les collectivités locales sont confrontées.

Crédit photo : Women Building Futures

Women Building Futures – You got this!

Afin de créer les conditions d'une participation inclusive des femmes à l'économie, il est nécessaire de changer de point de vue et de manière de penser. Cette réflexion a conduit un petit groupe de femmes à créer l'entreprise Women Building Futures (WBF), en 1998, afin d'aider à préparer les femmes à des carrières dans des industries dans lesquelles elles sont traditionnellement sous-représentées.

Depuis 2005, DEO a investi environ 5,5 millions de dollars dans six projets de WBF, afin de l'aider à étoffer ses programmes, à élaborer des programmes éducatifs, à réaménager son espace d'entrepôt pour les besoins de ses installations, ainsi qu'à trouver de nouveaux moyens d'exécuter ses programmes, par exemple en ligne ou au moyen d'outils de réalité virtuelle.

Grâce à cette aide, WBF peut offrir aux femmes un nouveau moyen de gagner leur liberté économique. Il faut du courage, de la détermination, un travail acharné et une foi à toute épreuve pour se lancer sur cette voie. Prenons l'exemple de Cora-Lee, qui prête sa voix à la campagne de marketing primée de WBF, intitulée « You Got This », dont l'objectif est d'encourager les femmes à envisager une carrière dans les métiers spécialisés. Cora-Lee explique que son métier de tuyauteuse est une grande source de fierté, car il implique de ne jamais reculer devant un défi. Grâce à son certificat obtenu d'un programme Sceau rouge, elle a bâti son indépendance, son amour-propre et un futur prometteur pour elle et ses deux filles.

Ce sentiment de satisfaction transparaît dans les nombreuses histoires de WBF. Helena, quant à elle, est fière d'entendre les gens vanter sa force et son courage lorsqu'elle leur explique qu'elle est une conductrice professionnelle de camions de classe 1. Karlayne, mécanicienne de chantier en deuxième année d'apprentissage, a hâte de voir un jour le regard enthousiaste d'un apprenti se tourner vers elle. Quant à Kristen, diplômée du cours d'initiation des compagnes d'apprentissage de WBF, elle exerce à présent le métier d'électricienne depuis un an. Elle adore construire des choses et travailler avec ses mains.

DEO est fier de collaborer avec WBF en vue d'appuyer la participation inclusive des femmes à l'économie de l'Ouest canadien. WBF donne aux femmes une place sur le marché du travail à un taux de 90 %, ce qui permet de conclure que cette entreprise a trouvé la formule idéale pour donner aux femmes les moyens de construire leur avenir en suivant des carrières dans les métiers spécialisés.

Crédit photo : Saskatoon Trades and Skills

Saskatoon Trades and Skills Centre – Dix années riches en occasions

Le Saskatoon Trades and Skills Centre (STSC), créé en 2007, donne aux jeunes et aux adultes vulnérables les compétences dont ils ont besoin pour intégrer le marché de l'emploi, tout en répondant aux besoins de l'industrie locale. Il s'agit d'une initiative de la Saskatoon Public School Division, du Conseil tribal de Saskatoon, du gouvernement de la Saskatchewan et d'autres partenaires.

DEO a fourni plus de 3,6 millions de dollars au STSC pour la construction de son centre d'apprentissage, d'une dépendance et d'équipement lourd.

Le STSC collabore avec des entreprises locales pour offrir des formations dans les secteurs dans lesquels les entreprises sont confrontées à une demande importante. Les cours ont pour but de donner aux étudiants l'expérience de base nécessaire pour leur permettre d'occuper un poste de premier échelon ou de suivre un apprentissage ou d'autres formations à des métiers spécialisés.

Les étudiants suivent une formation pratique dans le domaine de leur choix et obtiennent les qualifications nécessaires pour travailler sur un chantier, par exemple des cours sur la santé et la sécurité. Une fois qu'ils ont terminé les cours officiels, les étudiants travaillent pour un employeur local, afin de recevoir une formation pratique et de décrocher un emploi éventuel au terme de leur période de travail.

Le STSC rémunère les étudiants tout au long du programme et de leur placement professionnel. Il leur offre un appui et un accompagnement professionnel par l'entremise de mentors et d'aînés. Le centre collabore avec les étudiants afin de les aider à franchir toute autre barrière à l'emploi à laquelle ils seraient confrontés, en leur offrant, notamment, des services de garderie ou une aide pour obtenir leur permis de conduire.

Pendant ses 10 premières années d'existence, le STSC a fourni des services à plus de 2 500 étudiants, pour un taux d'emploi des diplômés supérieur à 85 %. Une grande partie de ces étudiants possède des antécédents qui compliquent l'accès à un métier spécialisé. L'année dernière, plus de la moitié d'entre eux s'étaient identifiés en tant qu'Autochtones, tandis qu'un autre quart était composé de nouveaux Canadiens.

Crédit photo : Manitoba Construction Sector Council (MCSC)

Investir dans les jeunes et l'infrastructure autochtones

En mars 2017, DEO a annoncé que 27 millions de dollars seraient versés à 45 Premières Nations, entreprises et programmes autochtones. Ces fonds visaient à permettre aux bénéficiaires d'élargir leurs activités commerciales et d'en essayer de nouvelles. L'un des projets financés est un programme de formation en forage de trou de mine, qui est organisé par le Manitoba Construction Sector Council.

Le forage de trous de mines permet de préparer et de niveler le sol en vue d'y construire une route ou une ligne de service public. Les ouvriers en bâtiment formés à cette activité percent des trous de forage dans le sol et y insèrent des explosifs afin de briser la roche. Ce métier peut être dangereux en l'absence de formation adéquate.

Le Manitoba Construction Sector Council nouera des partenariats avec des entreprises du bâtiment et avec des communautés autochtones afin d'élaborer et de dispenser ce programme de certification en forage de trou de mine. Le programme comprendra :

• des vidéos de formation;
• des cours en classe;
• des technologies d'apprentissage reposant sur des jeux vidéo;
• la manipulation d'équipements de forage individuel.

DEO paie pour l'achat des simulateurs de forage de trou de mine. Grâce à ces simulateurs, les étudiants pourront acquérir une expérience pratique dans un environnement d'apprentissage sécuritaire.

Le programme est divisé en quatre étapes avant que les étudiants soient formés en construction :

• une formation d'aptitude au travail (trois semaines);
• une formation à la sécurité (une semaine);
• une formation à la construction lourde (une semaine);
• une formation aux compétences essentielles au leadership (une semaine).

Le projet bénéficie de l'appui de six entreprises de construction et de cinq communautés des Premières Nations. Les organismes suivants lui apportent également leur soutien :

• Manitoba Building Trades;
• First Peoples Development;
• Manitoba Heavy Construction Association;
• Manitoba Institute of Trades and Technology.

Carol Paul, directrice exécutive du Manitoba Construction Sector Council, a déclaré que le programme de formation des formateurs est terminé et qu'elle espère commencer à former des étudiants à l'automne.

Diversification de l'économie de l'Ouest Canada (DEO) a été établi pour promouvoir le développement et la diversification de l'économie de l'Ouest canadien, ainsi que pour faire valoir les intérêts de cette région lors de l'élaboration et de la mise en œuvre d'orientations, de programmes et de projets dans le cadre de la politique économique nationale.

DEO joue un rôle essentiel, non seulement comme co-investisseur, mais aussi comme facilitateur et champion de l'Ouest, en effectuant des investissements stratégiques qui renforcent les moteurs économiques traditionnels de la région, tout en accélérant l'ouverture de nouveaux débouchés.

Les investissements stratégiques de DEO aident les chercheurs et les entreprises à faire passer leurs idées novatrices de l'étape du laboratoire à celle de la commercialisation, appuient le perfectionnement des compétences et encouragent les entreprises à innover. Nous défendons aussi les intérêts de l'industrie de l'Ouest canadien et ne ménageons aucun effort pour faire en sorte que nos entreprises soient solides, concurrentielles et bien positionnées pour profiter des perspectives qui s'ouvrent sur les marchés mondiaux.